L’article de Lemaître « De l’influence des littératures du Nord » ne croit pas qu’on puisse entrer dans toutes les nuances d’un style d’outre-langue. Il ne doit pas être polyglotte.
Le style est un rythme par soi, comme la musique. Il n’est ni allemand, ni français, ni anglais, c’est-à-dire qu’il l’est à la manière de la musique, immédiatement perceptible à l’esprit.
Pour pénétrer une littérature étrangère, le meilleur procédé est encore de très bien juger de la sienne. Il n’y a pas de raison pour qu’on ne sente pas, à l’aide de mots allemands, ce que l’on sent à l’aide de mots français. On comprend en attendant, à moins qu’on ne manque d’oreille ; mais, en ayant pour Lamartine, il serait difficile de n’en pas avoir pour Heine, pour Shelley, pour d’Annunzio.
Il ne faut jamais dire ouf ! à des gens médiocres. Les imbéciles sont convexes et les sots concaves ; ne nous y regardons pas !
Et puis ces gens-là ne rient jamais. Rire ou sourire, c’est révéler ce qui nous amuse, ce qu’il y a de plus