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le compte que je vous ai rendu de ſes premiers eſſais[1]. L’accueil que leur a fait le Public, devoit encourager l’Auteur. Aussi Madame de Malarme nous apprend elle dans un avertiſſement, que, ſi nous n’avons pas eu ces deux volumes plutôt, c’eſt qu’elle a été éloignée de Paris, mais qu’elle n’eſt pas pour cela reſtée dans l’inaction. Deux autres Ouvrages, dit-elle, n’attendent pour aller à la censure, que le jugement que prononcera ſur celui-ci, ce même Public à qui il m’importe de plaire, & à qui je ſacrifie volontiers mes veilles, pourvu, qu’en échange, il ne me traite pas avec trop de rigueur. Cet empreſſement est flatteur pour le Public, & je ne doute pas du ſuccès des différents Ouvrages que Madame de Malarme voudra bien publier. On trouve, dans tout ce qu’elle nous a donné juſqu’à préſent, de l’eſprit, de l’imagination, souvent de la chaleur dans le ſtyle, & une connoiſſance fort étendue du cœur humain. Mais me ſeroit-il permis de ſupplier Madame de Malarme de ſe défier un peu davantage du penchant,

  1. Les Lettres de Milady Lindſay, ou l’épouſe pacifique. — Les Mémoires de Clarence Welldonne, ou le pouvoir de la vertu. Ces deux Ouvrages ſe trouvent à la même adreſſe que celui dont il est queſtion dans cet article.