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l’objet du persifflage de quatre autres personnes qui venaient de Paris par la même voiture.

Après le dîner, un moine d’une physionomie pâle mais agréable, entra dans la salle à manger. Monsieur, me dit-il, voulez-vous avoir la bonté de me faire obtenir de ces Dames l’honneur de faire la route jusqu’à Dijon dans leur compagnie ! — Il faut vous adresser à Monsieur que voilà, lui répondis-je, en lui montrant un des personnages plaisans ; je ne doute pas qu’il n’obtienne ce que vous desirez. Oui, mon père, s’écria celui-ci ; mais à une condition : comme nous sommes tous patriotes, nous ne voulons pas recevoir d’aristocrates parmi nous. Dites-nous si vous avez prêté le serment civique ? Assurément, répondit le moine ; et si je croyais qu’un second serment fût utile à la constitution, je suis prêt à le faire. — Allons, vous êtes l’homme qu’il nous faut, vous