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MARS-AVRIL 1895.

limnu » (voir Delitzsch, Assyr. Lesest. sur le signe n° 269) [jour mauvais, néfaste], et néfastes parce qu’ils étaient saints, ces deux idées se tenant souvent dans l’antiquité. Nous lisons (iv, R. 82, 82) : Umu vii… umu limnu, riu niši rabâti širu sa pinti baašlu ša tumri ui ikul, lubušta pagrišu ul ui unakkir tupki ibbuti ul illik nikuu ul ikki šarru narkabta ul husi » (septième jour, jour néfaste, le prince des grandes nations ne doit pas manger de la viande de…, ni des dattes mûres, ni changer de vêtements, ni fouler (?) les lieux sacrés (?), ni offrir de sacrifice, ni monter sur son char). Donc en ce jour tout travail était interdit, et toute entreprise entamée en ce jour commençait en de mauvais auspices. Il se peut même que le mot « nu-bad-tu » de II, R. 32, 16 a, soit un déguisement idéographique de « ša-bad-tu » (s’abattre, שבת). Or nous avons vu que ce jour de repos, septième jour, était mis sous l’influence de Saturne. Saturne participe dès lors du caractère néfaste du jour auquel il est lié, et son action astrologique est défavorable.

Quand donc le Talmud rejette de son astrologie l’influence des planètes sur les jours et n’admet que leur action sur les heures de chaque jour, Saturne garde le caractère néfaste qu’il avait comme planète du sabbat. L’heure qu’il préside devient une heure néfaste pour toute entreprise et entraîne pour l’enfant naissant l’échec de tous les plans conçus par lui ou contre lui.

צדק « le juste » ; Jupiter fait de l’homme qui naît à