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JANVIER-FÉVRIER 1895.

ambitionnait et pour laquelle il s’était rendu à la cour. Ensuite il descendit le Tigre jusqu’à Wâsit, dans l’intention de continuer son voyage jusqu’à Basra. Mais un courrier vint lui remettre des lettres de la part de son frère qui était resté à Lahsa avec Abdallah ibn ‘Ali. Il lui communiqua qu’après son départ les Carmathes et les Azd s’étaient réunis aux ‘Amir Rabī‘a et menaçaient de l’écraser lui et Abdallah qui n’avaient pas le cinquantième de troupes à opposer aux leurs. « Bien que nous désespérions presque de pouvoir leur tenir tête (disait ce message), nous résolûmes de les attaquer, et nous commençâmes par les ‘Amir Rabi‘a que nous mîmes en fuite. Puis nous marchâmes contre les Carmathes et les Azdites que nous attaquâmes au lieu nommé « Entre les deux places » (ما بين الرحبتين). Nous leur tuâmes un très grand nombre d’hommes et les contraignîmes à se réfugier au château. La plus grande partie des guerriers ayant péri, ils demandèrent à se soumettre à condition d’avoir la vie et la liberté sauves. Abdallalh ibn ‘Ali les leur accorda et prit possession du château où il entra au son des trompettes. Mais il ne permit pas aux Turcs d’y monter avec lui. »

Cette lettre finit au milieu de la phrase et elle est suivie de la continuation d’un autre récit dont le commencement nous manque. Mais nous avons une seconde relation de ces événements. On lit ce qui suit dans le commentaire sur un autre vers du même poème : « Lorsque Abdallalh ibn ‘Ali eut fait la con-