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JANVIER-FÉVRIER 1895.

111Il avait fait construire une très belle église dans la citadelle d’Arbèle[1] et, à cause de cela, il eut beaucoup à souffrir de la part de gens éhontés.

Il dépensa pour cette église de l’or et de l’argent sans mesure, et il l’orna de décorations et de peintures, au delà de toute expression.

La providence de Notre-Seigneur Jésus l’orna, par lui, tout entière, afin que les jeunes le vissent et suivissent la route aplanie qu’il avait tracée.

Il vit que cette église n’avait ni possessions, ni dotations ; il prit soin d’acquérir pour elle des biens très productifs.

Il y établit des maîtres et des disciples qui s’appliqueraient ensemble à l’étude des livres saints.

121Sa chaste intelligence ne cessait de s’occuper constamment des livres saints et de leurs interprètes.

Il s’adonnait sans jamais en être rassasié à la lecture des Écritures, dont la méditation assidue lui était délicieuse.

Il excellait beaucoup dans la contemplation et dans l’action, et il fut illustre et célèbre en toutes les vertus.

Depuis dix ans il gouvernait ce diocèse d’Arbèle et dirigeait ses [diocésains] avec une délicieuse harmonie.

  1. Selon Bar Hébréus, il n’aurait pas fait construire cette église pendant qu’il était métropolitain d’Arbèle, comme l’insinue ce texte, mais plus tard alors qu’il était déjà patriarche ; voir plus bas p. 136, note.