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DOGMATIQUE BOUDDHIQUE.

DOGMATIQUE BOUDDHIQUE.


LA NÉGATION DE L’ÂME

ET
LA DOCTRINE DE L’ACTE,
PAR
LOUIS DE LA VALLÉE POUSSIN,
PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ DE GAND.
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L’histoire du bouddhisme, — l’histoire de la communauté, des écritures, du culte et de la légende, — présente un nombre presque illimité de problèmes insolubles, mais un point très important nous est acquis : la haute antiquité des suttas pâlis est confirmée par le témoignage des sources sanscrites. On ne peut douter que la triple corbeille singhalaise[1] soit pour l’essentiel constituée par des livres, ou plutôt par des « āgamas », par des « dharmaparyāyas » admis dans la plupart des canons hīnayānistes. C’est bien là, en somme, la pensée de Minayeff[2].

  1. Cette manière de dire paraît suffisamment justifiée par la citation ci-dessous, p. 20, 3, n. 2 : tāmraparṇīyanikāya.
  2. Voir pour la comparaison des divers canons, Barth, Bulletin, 1899-1900, tiré à part, III, p. 1-10. — Sur les dhammapaliyāyāni, voir Minayeff, Recherches, p. 86 et 228 (= matière à examen, exposition de la loi, thèse religieuse ; morceaux religieux (Senart). Cp. E. Hardy, Nettipakaraṇa, p. xxvii, n. 4.) — La distinction éta-