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LE BODHISATTVA.

qui varient plus ou moins avec les divers récits, sont généralement ignorés. Il me paraît utile et intéressant de recueillir ces diverses données, de les rapprocher les unes des autres et de présenter ainsi un ensemble aussi complet que possible de cette curieuse légende.

1. Légende septentrionale.

Le premier point à signaler, c’est qu’elle nous est connue seulement par des textes sanscrits, tibétains, mongols, chinois. Ni le Jâtaka pâli, ni le Cariya-pitaka (très semblable par son étendue et sa composition au Jâtaka-mâlâ sanscrit où notre épisode se trouve) ne nous en disent rien. Il ne paraît pas impossible qu’on la découvre dans quelque recueil méridional inconnu ou imparfaitement exploré. Mais cela est peu probable ; car l’épisode a trop d’importance et frappe trop l’esprit pour ne pas avoir trouvé place dans les principaux écrits de la littérature du Sud, si cette littérature l’a vraiment accueilli. Dans l’état actuel de nos connaissances, il est spécial à la littérature bouddhique du Nord[1].

2. Ouvrages où elle se trouve.

Notre légende se trouve dans deux ouvrages du Kandjour, le Damamûko ou Dzaṅ-lun (Mdo xxviii)

  1. Le fait a déjà été signalé par M. Speyer, dans une note de sa traduction anglaise du Jâtaka-mâlâ.