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JOURNAL ASIATIQUE.

JANVIER-FÉVRIER 1898.

LES ÈRES

DE TRIPOLIS DE PHÉNICIE,

PAR
LE DR JULES ROUVIER,
PROFESSEUR À LA FACULTÉ FRANÇAISE DE MÉDECINE DE BEYROUTH,
CORRESPONDANT DU MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE.

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I

Sous la domination des rois Achéménides, et jusques à la conquête de l’Orient par Alexandre III le Grand, roi de Macédoine, Tripolis, malgré son importance, ne paraît pas avoir joui de tous les droits et privilèges des autres grandes villes de la Phénicie. Formée de trois quartiers qui appartenaient respectivement à Tyr, à Sidon et à Aradus, elle relevait de ces trois métropoles. Aussi n’est-il pas étonnant qu’elle n’ait pas eu d’atelier monétaire avant les Séleucides.

Après la conquête définitive de la Phénicie par Antiochus III le Grand, en 198 avant J.-C., Tripolis semble avoir secoué le joug qui l’avait maintenue