chodonosor » qui était devenus inadmissibles. Quoi qu’il en soit, il me paraît vraisemblable que la date primitive était la treizième année du règne de Nabuchodonosor. Mayer Lambert.
DE L’HYMNE DU MARTEAU (X. 102).
J’ai proposé ici même[1], de l’hymne R. V. X. 102, une interprétation naturaliste qui repose tout entière sur le postulat de l’identité originaire et mythique du célèbre « Marteau du tonnerre » avec le géant ou le dieu qui le brandit et en écrase ses ennemis. Avant et depuis la publication de mon étude, cette identité a été reconnue par nombre d’interprètes, tout à fait indépendants l’un de l’autre, comme formant le fond de presque tous les mythes indo-européens de l’orage, soit qu’ils s’incarnent en Indra, Parjanyo, Mudgala, Thör, Hêphaistos ou même saint Martin. Je n’en veux d’autre garant que le Sucellos de M. d’Arbois de Jubainville[2], qu’on peut à volonté traduire par « Bon-Frappeur » ou « Bon-Marteau », et dont l’image, devenue pacifique, subsiste encore dans le Jacquemart de nos vieilles horloges.
Peut-être ne sera-t-il pas sans intérêt de constater que ce concept primitif a trouvé son expression, non plus métaphorique, mais parfaitement explicite, ce semble, jusque dans la poésie védique elle-même.
R. V. III. i, on lit : çáṃsā mahā́m índraṃ… yáṃ sukrátuṃ dhiṣáṇe vibhvataṣṭáṃ ghanáṃ vṛtrā́ṇāṃ janáyanta devā́ḥ, « Loue le grand Indra…, l’être au vouloir divin qui fut fabriqué par Vibhvan, le frappeur des Vṛtras qu’ont enfanté le ciel et la terre et les dieux ».