avant J.-C., c’est-à-dire émises pendant près d’un siècle ! Et, fait singulier, il n’y aurait eu, avec ces tétradrachmes, aucune monnaie des rois de Syrie : Démétrius Ier Soter (162-150) ; Alexandre Ier Bala (150-145) ; Démétrius II Nicator (ier règne, 146-138) ; Antiochus VI Dionysos (145-142) ; Tryphon (142-139) et Antiochus VII Évergète (138-129) dont les règnes correspondent aux années comprises entre l’an 153 et l’an 3 avant J.-C., tandis que les tétradrachmes d’Alexandre II Zébina et ceux d’Antiochus VIII étaient représentés en grand nombre.
Avec l’hypotèse de M. Six, reculant l’ère nationale jusqu’en 112-111 avant J.-C., ces mêmes tétradrachmes autonomes des années 3 et 18 correspondraient aux années 108 et 9 à avant J.-C., solution plus vraisemblable, puisque, dans la trouvaille, les tétradrachmes d’Aradus les plus nombreux portaient des dates de l’an 87 à l’an 80 avant J.-C.
L’hypothèse de M. Babelon est encore infirmée par les constatations suivantes :
Les autonomes de l’ère nationale de Tripolis seraient datées de l’an 1 à l’an 44 (156-112 av. J.-C.). Mais la date de la pièce sur laquelle M. Babelon lit ΜΔ (an 44) est mal frappée, comme le démontre la reproduction qu’il nous en donne (pl. XXXIII, fig. 20). La lettre Δ est, en partie, en dehors du champ. Cette date doit être corrigée ΜΣ (an 240), comme le prouvent six exemplaires de conservation irréprochable, appartenant à mon médailler, et d’autres exemplaires de la collection du Dr P. Schrœder,
