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JANVIER-FÉVRIER 1898.

des Dioscures, portant les dates ΑΣ, ΘΣ, et ΗΙ, soit 201, 209 et 18. Les deux premières dates appartiennent à l’ère des Séleucides, et la dernière à l’ère nationale.

Au total : 109 pièces variées.

Dans une note de son mémoire sur l’ère de Tripolis (Annuaire numis., 1886, p. 231), M. Six signale cette même trouvaille. Mais ses renseignements ont été puisés à une source suspecte. C’est à tort qu’il la fait provenir des environs de Beyrouth, et y comprend des tétradrachmes autonomes de Tyr et des tétradrachmes à l’effigie de Démétrius Ier Soter, ou d’Alexandre Ier Bala. La trouvaille ne renfermait aucune de ces dernières pièces. Ce détail mérite d’être remarqué. En effet, les monnaies portant des dates indiscutables étaient limitées à la période 128 à 61 avant J.-C. ; la grande majorité appartenaient à la période plus restreinte 125 à 85 avant J.-C.

Avec l’hypothèse de M. Babelon, qui fait remonter à l’an 156 avant J.-C. l’ère nationale de Tripolis, il faudrait classer les tétradrachmes autonomes de cette ville, portant à l’exergue ΘΣ, et Γ dans le champ à gauche, à l’an 153 avant J.-C.[1] Il faudrait, d’autre part, attribuer ceux portant la date ΗΙ (an 18) à l’an 138 avant J.-C. La trouvaille eût, dans ce cas, renfermé des monnaies allant de l’an 153 à l’an 61

  1. Il serait étrange qu’ils eussent été en plus grand nombre, dans cette trouvaille, que ceux des années 201 et 18, absolument identiques de module, de poids et de style.