Page:Journal asiatique, série 9, tome 11.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
JANVIER-FÉVRIER 1898.

de la main droite et une corne d’abondance de la gauche.

Æ 4 = 17 millimètres. Mionnet : t. V, no 403, d’après Sestini : Descr., p. 536.

Mais la description du droit est évidemment erronée. Le revers est identique à celui des tétradrachmes autonomes des ans 201, 209 (des Séleucides), 3, 18, 30, 31 et 32 (de l’ère nationale de Tripolis), des chalques de l’an 1 (ère de Tripolis), des ans 201, 256, 280 et 286 (ère des Séleucides). Toutes ces pièces ayant, au droit, les bustes accolés et laurés des Dioscures, il est rationnel de classer à côté d’elles, dans la même catégorie, la pièce attribuée à tort à Marc-Antoine et à Cléopâtre, dont on a confondu les bustes mal frappés ou frustes avec ceux des Dioscures. Cette pièce n’appartient donc pas à l’ère de Pompée, mais à l’ère nationale de Tripolis. Elle a été émise en même temps que le tétradrachme de même date et de mêmes types sur les deux faces.

III

Les dates des Autonomes de Tripolis n’appartiennent pas à l’ère de Pompée, mais à une ère nationale ou à celle des Séleucides. Faut-il, avec M. Babelon, faire remonter l’ère nationale à 156 av. J.-C., ou, avec M. Six, faut-il en fixer l’origine à 112-111 avant J.-C. ? La solution d’un pareil problème paraît, de prime abord, impossible. Fort