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JANVIER-FÉVRIER 1898.

bole : « Nous croyons en un seul Dieu que nous confessons Créateur de l’univers, et en un seul Seigneur Jésus-Christ, fils glorieux de Dieu, sublime splendeur, engendré du Père avant les siècles ; lumière de lumière, Dieu véritable, engendré et non pas fait, égal en essence au Créateur ; pour nous, hommes, il s’est incorporé et s’est fait homme ; il a été crucifié pour notre salut et nous a délivrés du mauvais, notre ennemi ; il a souffert, il est mort, il a été enseveli, par les mains du peuple qui l’avait renié ; il ressuscita le troisième jour ; il fit des prodiges et des miracles ; il monta aux cieux dans la gloire ; il siège glorieux à la droite [du Père] ; il viendra avec une grande majesté pour juger les peuples et les nations, et il donnera, dans son discernement, à chacun sa récompense selon son mérite[1]. » De qui sont écrites ces paroles relatives au jugement universel, sinon du Seigneur véritable, [Fils] du Dieu véritable ?

Thomas, le saint apôtre, disciple du Fils très saint, en sentant la place de la lance et des clous enfoncés sur le Golgotha, s’écria en disant[2] : « Tu es, en vérité, mon Dieu et mon Maître. Que quiconque doute de ta résurrection soit étranger à ton royaume ! »

  1. C’est le texte partiel du symbole de Nicée, légèrement modifié pour les besoins de la mesure et de la rime. La traduction syriaque littérale du symbole est citée dans le synode d’Isaac (410). Voir, J.-B. Chabot, Synodes nestoriens (Notices et Extraits des manuscrits, t. XXXVII, p. 22).
  2. Joh., XX, 28.