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JANVIER-FÉVRIER 1898.

[Tu ressembles] à Noé le rénovateur[1] de la terre, à Sem et à Japhet qui propagèrent la race, à Melchizédech, figure et type de celui qui est descendu et habita dans le sein [de la Vierge] ; car il offrait le pain et le vin, ce qui signifiait le sang et le corps [du Seigneur] ; et il prenait d’Abraham la dîme et les offrandes ;

Tu es comparable à Abraham, l’ami de Dieu, mystérieux et sublime, et aussi à Isaac qui fut offert comme image du Christ glorieux ;

Tu es comme le juste Jacob que Dieu fit ingénieux ; comme Joseph, le fils de consolation, qui devint le maître de l’Égypte ;

Tu es [comme] Moyse, le chef du peuple, qui fit passer la mer à Israël ; [comme] Josué, fils de Noun, le héros qui sépara le fleuve du Jourdain ;

Tu es l’image d’Aaron le lévite, d’Éléazar l’hébreu, de Phinehés[2], l’homme zélé qui arrêta la peste par sa prière ;

Tu es [comme] David, fils d’Isaï, choisi selon le cœur de ’El-Šaddaï[3], qui tua l’ours, le lion et le géant, au nom du Seigneur[4] ;

Tu es [comme] le roi Ézéchias qui fléchit le genou devant le Seigneur, vainquit Sennachérib et les païens, et lui tua cent mille hommes[5] ;

  1. Locution usuelle chez les auteurs syriens en parlant de Noé, Cf. Aphraates, édit. Wright, ܪܠܕ,i24.
  2. Cf. Num., xxv.
  3. Cf. I Sam., xiii, 14 ; Act. Apost., xiii, 22.
  4. Cf. I Sam., xvii, passim.
  5. Cf. II Chron., xxxii.