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LEXICOGRAPHIE SYRIAQUE ET ARABE.

syriaque du plomb suivent ses deux noms arabes, dont l’un vient du syriaque et l’autre du persan.

Le mercure, outre le non grec, porte le nom du dieu babylonien et syrien Nébo, qui désignait la planète de Mercure. المغلوح le séparable est une épithète due à sa nature liquide.

Il est intéressant de rappeler la concordance que donne le traité syriaque connu sous le nom de De causa causarum et publié par Kayser sous le titre de Das Buch von der Erkenntniss der Wahrheit oder der Ursache aller Ursachen. Leipsig, 1889 (traduction, Strasbourg. 1893). Voici cette concordance qui se trouve à la page 266, l. 12 (traduction, p. 348) :

Le soleil, l’or.
La lune, l’argent.
Aphrodite, c’est-à-dire Bilati, le cuivre.
Zeus, c’est-à-dire Bêl, l’étain.
Cronos, c’est-à-dire Kévân, le plomb.
Arès, c’est-à-dire Nerig, le fer.

Hermès, c’est-à-dire Nébo, l’électrum. L’électrum est un corps qui s’unit avec les autres corps (métalliques) et qui, en s’unissant à eux, prend leur nature ; de même la planète Mercure, en se mêlant aux autres astres, en reçoit la nature : avec les bons, elle est bonne ; avec les mauvais, elle est mauvaise, etc.


On remarquera que Mercure représente ici l’électrum, auquel le signe de Jupiter était autrefois affecté.

Le nom chaldéen de Nerig, ܢܪܝܓ, pour Mars se