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SEPTEMBRE-OCTOBRE 1893.

planètes qui servaient à désigner les sept principaux métaux. On sait en effet que les alchimistes avaient cru trouver une certaine relation entre les planètes et les métaux, et que les signes représentant les premières servaient aussi à désigner les derniers. La correspondance était établie de la manière suivante :

Le soleil = l’or ;
La lune = l’argent ;
Mars = le fer ;
Vénus = le cuivre ;
Jupiter = l’étain (primitivement l’électrum) ;
Saturne = le plomb ;
Mercure = le mercure (primitivement l’étain).

Les Syriens empruntèrent aux Grecs leurs signes, et ils conservèrent l’usage de désigner les métaux par les noms des planètes. Ils adoptèrent même les noms grecs des cinq dernières planètes, mais sans renoncer aux désignations de l’ancienne tradition babylonienne et perse. Il nous suffira, pour éclaircir ce point, de reproduire les différentes listes qui nous ont été conservées dans les traités alchimiques.

Voici la liste fournie par les manuscrits du British Museum [La Chimie au moyen âge, II, 6, 4-12) qui, à la suite des signes des planètes, donnent les différents noms que nous allons rappeler :

ܫܡܫܐ (le soleil), le feu, dans le septième signe du zodiaque ;

ܣܗܪܐ (la lune), l’eau, dans le sixième signe du zodiaque ;