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MAI-JUIN 1893.

appliquées à presque tous les grands dieux, tour à tour. Puis, après avoir rappelé en passant ces travaux de restauration et cette campagne d’Élam, qu’il célèbre si souvent dans une foule de documents, il vante une autre victoire remportée sur Tukdammî, roi des Mèdes, et Sandakšatru, qui semble avoir été le fils de ce dernier. Afin de témoigner sa reconnaissance pour le succès dont le dieu a couronné ses armes, le roi fait fabriquer un objet d’or — un vase pour libations, à ce qu’il paraît — qu’il dédie à Marduk et à son épouse, la bien-aimée Zirpanit. Enfin, après avoir imploré leur bon accueil pour son offrande, il invoque la bénédiction des dieux sur celui qui en prendra soin dans l’avenir, et leur malédiction sur celui qui emportera du temple cet objet précieux, ou en effacera l’inscription dédicatoire[1].

Il est probable que cette campagne de Médie fut entreprise par le grand monarque vers la fin de son règne. Les annales ne nous en parlent pas ; mais elles laissent en dehors de leur cadre une période de quelques années, dont l’histoire ne nous est pas parvenue ; il se peut bien que ces derniers jours n’aient pas été entièrement voués aux travaux et aux plaisirs de la paix, mais qu’ils aient été remplis, comme les premiers, du bruit de la guerre, dont nous croyons saisir un écho isolé dans les renseignements trop maigres de notre texte.

La forme du nom Tukdammû nous rappelle le

  1. Les dernières lignes du texte sont très mutilées ; mais le sens général n’en est pas difficile à reconnaître.