Ananda, et, ayant réuni les paumes de leurs mains, ils dirent à l’âyushmat Ananda : « Pour apprendre la loi et la discipline (Dharma et Vinaya)[1] bien enseignées, nous avons quitté notre demeure et nous sommes devenus des upâsakas[2] (auditeurs laïques) accomplis : nous demandons maintenant à être élevés à l’état de bhixus (moines mendiants). » En tout autant de temps, l’âyushmat Ananda produisit cette pensée : « Disciples, venez ici tous ensemble près de moi. » Quand il eut produit cette pensée, incontinent, conformément à ce qu’il avait dit, les cinq cents disciples se rendirent près de lui.
« Le sthavira Ananda, ayant accompli des transformations surnaturelles sur la terre ferme, au milieu de l’eau, ferma tout accès jusqu’à lui[3]. En tout autant de temps, l’assemblée de rishis, composée de cinq cents personnes qui avaient adopté
- ↑ Division originelle et fondamentale, des Écritures buddhiques.
- ↑ Les upâsakas sont les individus, non encore reçus moines, qui suivent l’enseignement religieux et observent certains préceptes. On les appelle en tibétain dge-bsñen « voisin de la vertu. » Cependant notre texte porte bsñen par-rdzogs « qui s’est parfaitement approché, » composé auquel le dictionnaire attribue le sens de devenir religieux ; il se retrouve plus bas avec ce sens. Mais, ici, j’ai cru devoir traduire par upâsaka à cause du contexte ; car si l’on dit, « nous sommes devenus des religieux, » la phrase qui suit n’a plus de raison d’être.
- ↑ Sur la terre ferme, au milieu de l’eau, expression périphrastique, pour désigner une île du Gange. Csoma de Körös [As. Res. XX, p. 92) dit que cette île est imaginaire. Je crois que, dans tous les cas, on aurait de la peine à la retrouver. — Ferma tout accès auprès de lui, je traduis ainsi lam med par byas sô (fit ou fut fait — à l’état de — sans chemin).