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61. Au verbe auxiliaire chinois weï répond en coréen le mot 위ᄒᆞᆯ ʼoui-hăr « être, faire », dont la seconde syllabe pourrait bien être l’équivalent du japonais ナル narʼ « devenir, être » ; d’autant plus que nous retrouvons cette désinence jointe à un autre mot 올ᄒᆞᆯ ʼorhăr « pouvoir ») qui a son analogue également en japonais.

62. On trouve aussi le mot 이실 ʼisir, dans les sens de « avoir, être », et qui semble composé de ʼi, indiquant « l’existence», et de sir « faire ». (Cf. le japonais 為ル sourou.)

63. Particules. — Les Coréens remplacent nos prépositions par des postpositions, comme cela a lieu dans les langues tartares ; ainsi l’on dit :

ᄌᆞ ᄃᆡ
ʼi pangtsă* kaontăï
« cette-maison-dans », pour « dans cette maison ».

64. Les conjonctions, souvent omises, ne sont employées que lorsqu’elles sont absolument indispensables à l’intelligence du discours ; on écrira de la sorte :

ᄂᆞᆯ ᄯᅡ
hanăr sta kamour nourour
ciel terre bleu jaune
pour « le ciel et la terre sont (l’un) bleu et (l’autre) jaune ».