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sentent point d’affinité primitive. On peut assez exactement, ce me semble, comparer la position du coréen vis-à-vis du chinois à celle du persan vis-à-vis de l’arabe. C’est un fait parfaitement constaté que l’iranien dépend de la famille indo-européenne : son lexique renferme néanmoins une foule de mots arabes, ce qui revient à dire, une foule de mots sémitiques ; de même le vocabulaire coréen comprend toute une suite de mots et d’idiotismes chinois, sans que pour cela il cesse d’avoir un fonds absolument distinct[1].

Le vocabulaire qui suit donnera quelques exemples de ce que nous venons d’avancer. Il eût été facile de l’étendre davantage, mais, comme il ne peut guère amener qu’à des résultats négatifs, nous avons cru devoir le renfermer dans d’étroites limites.


VOCABULAIRE CORÉEN-CHINOIS.
Coréen. Chinois.
Ciel hanăr tien.
Étoile pyœr sing.
Vent părăm foung.
Pluie pi yu.
Année hăi nien.
Montagne moï chan.
Rivière naï tchouen.
Eau mour choui.
Feu pour ho.
  1. Nous avons mis un astérisque aux mots chinois introduits dans le sein de la langue coréenne, mais qui ne sont pas congénères aux mots de ce dernier idiome.