Page:Journal asiatique, série 4, tome 7-8.djvu/298

Cette page n’a pas encore été corrigée

290 JOURNAL ASIATIQUE, d’un roi si célèbre dans l’antiquité par les contes po- pulaires que débitent sur lui les historiens musul- mans et parsis et par les controverses auxquelles a donné lieu son origine contestée aussi bien que son histoire. En effet, le nom de Dholiec, que porte cette ville, est absolument le même que celui de Zohac, dont il est fait mention dans l’histoire ancienne. La lettre Ib ou dha des Arabes qui n’est que le S (delta) grec est prononcée improprement comme un z par les Persans et les Turcs, de là Zohec au lieu de Dhohec ; et ici , où la prononciation de l’arabe s’est conservée dans sa pureté primitive , cette ville est toujours désignée par le nom de Dhohec. Ne pour- rait-on pas tirer de là un argument en faveur de l’ori- gine arabe ou sabéenne de ce roi , même contre la savante théorie exposée par M. de Volney à ce sujet ? Mais nous n’insisterons pas sur ce point ; notre but était simplement de signaler la proximité de ces bas- reliefs d’une ville qui, par son nom historique et les traces d’antiquité qu’elle renferme encore , m’a paru digne d’être mentionnée comme pouvant avoir quelque connexion avec le curieux monument que je viens de découvrir. J’ai observé de plus que Maalthaî et Dhohec , qui se trouvent dans la plaine , au pied même de la mon- tagne Chendac , sont cependant invisibles du point où se trouvent ces bas-reliefs, et c’est peut-être le seul endroit du versant de la montagne d’où i’on ne puisse découvrir ces deux villages.