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MARS 1846. 287 mon aptitude en fait de dessin ; il me fut impossible de rien faire de passable. J’avais amené avec moi des ouvriers pour prendre les fac-similé , mais cet expé- dient non plus ne me satisfaisait guère. Cependant, loin de me décourager, je continuais mes tentatives tant en dessin qvi en fac-similé, quand je reçus de Mossoul l’avis qu’un médecin , M. Ricchi , arrivé nou- vellement dans cette ville , connaissait le dessin. Je quittai la montagne et me rendis en ville pour m’en- tendre avec ce dessinateur que le hasard m’offrait. Il accepta mes propositions avec empressement ; il a déjà fait un dessin que j’envoie aujourd’hui à Paris. Il représente les trois premiers personnages du troi- sième tableau avec une grande fidéhté^ Ce premier échantillon pourra donner une idée de ces bas-reliefs, qui ne peuvent manquer d’intéresser la science. Comme je serai en mesm’e d’envoyer les dessins complets de ces sculptures , je m’abstiendrai de don- ner aujourd’hui de nouveaux détails sur les particu- larités et les attributs qui les concernent. Seulement, j’ai acquis la preuve convaincante que ces bas-reliefs sont assyriens. L’analogie des costumes, la forme

  • Tai reçu divers dessins de ces bas-reîiefs^ tant de la main de

M. Rouet que de celle de M. Ricchi. J’ai fait graver celui qui repré- sente le deuxième bas-relief, parce qu il est le plus complet. (Voyez la planche ci-jointe.) Les quatre bas-reliefs sont exactement sem- blables, de sorte qu’il était inutile de les publier tous. On peut voir dans l’ouvrage de M. Texier [Description de l’Asie Mineure, pi. 78) un bas-relief du même genre, et M. Rouet lui-même a découvert plus tard des monuments plus importants encore et qui rentrent dans la même classe. Je les publierai dans un des cahiers prochains du Journal. — J. Mohl.