286 JOURNAL ASIATIQUE, habite par des Chaldéens et se compose d’une vingtaine de misérables maisons bâties au milieu de ruines qui s’étendent sur une surface considérable. Les amas de pierres qu’on rencontre, les restes de six églises chaldéennes que les habitants de l’endroit font encore voir, les ruines de ponts jetés autrefois sur le torrent, indiquent évidemment que c’était l’emplacement d’une ville autrefois florissante. Mais aucun indice n’a pu me faire supposer que ces restes de constructions , ces ruines remontassent aux temps reculés auxquels se rattachent les bas-reliefs. Il est possible cependant que ces ruines modernes recouvrent des ruines plus anciennes ; toutefois , mes recherches , mes investigations ne m’ayant rien appris de satisfaisant à cet égard, je renonçai aux fouilles que j’avais résolu de ’tenter et pour lesquelles j’avais déjà pris l’autorisation du gouverneur. Je m’en suis donc tenu à ma première découverte et j’ai cherché à en tirer tout le parti possible avec les faibles moyens dont je pouvais disposer. Vainement je fis chercher un endroit moins pénible , moins escarpé que celui par lequel j’étais monté la première fois , pour faire une seconde ascension -, il fallut me résigner à sup- porter les mêmes fatigues. Arrivé en présence de mes bas-reliefs, je tentai de les esquissef ; mais, malgré mon application et mes essais réitérés, j’eus la dou- leur de me convaincre que j’avais trop présumé de dances de la ville avec sa propre enceinte ? Je serais assez tenté de le croire pour une foule de raisons puisées dans l’examen mên»e du terrain. (Note de M. Rouet.)
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