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je le proposerai comme valet de pied au gouverneur

du palais impérial. Il aime les gens de cette espèce. »

Alors il envoya sa réponse à Thong-tsiang-sse et garda Kao-khieou dans son hôtel, où cet aventurier passa la nuit. Le lendemain, il écrivit un placet et chargea un de ses domestiques, homme adroit et intelligent, de présenter Kao-khieou au gouverneur du palais.

Ce gouverneur était le gendre de l’empereur défunt (Chin-tsong) et par conséquent le beau-frère de l’empereur Tchi-tsong. Il avait un goût fin et délicat et recherchait les élégants. Dès qu’il aperçut le messager de Siao-sou, le ministre d’Etat, il prit le placet et, après l’avoir lu, s’approcha de Kao-khieou, qu’il accueillit avec joie (à cause de la noblesse de sa taille et de la politesse de ses manières). Il écrivit sur-le-champ sa réponse et accorda à Kao-khieou une place de valet de pied. À partir de ce jour, celui-ci fut installé dans l’hôtel du gouverneur et finit par y jouir d’une si grande liberté, que l’on eût dit que le prince et lui étaient de la même famille.

Un jour Siao-wang, gouverneur du palais impérial, voulant célébrer l’anniversaire de sa naissance, fit préparer dans son hôtel un grand festin auquel il invita son beau-frère, le prince de Touan.

Ce prince de Touan était le onzième fils de l’empereur Chin-tsong et le frère cadet de Tchi-tsong. Il avait sous son inspection les chariots de la cour et les étendards de guerre. On lui avait conféré le