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à cent huit étoiles de sinistre présage [1]. Le roi des démons est au milieu d’eux. Un monument s’élève sur son corps. Souvenez-vous bien que si jamais il parvenait à s’échapper, il poursuivrait de sa haine et de ses méchancetés toutes les créatures vivantes. » Gouverneur, maintenant que vous l’avez mis en liberté, à quels effroyables malheurs ne devons-nous pas nous attendre ? »

À ces mots, le Taï-oueï fut consterné ; une sueur froide coula de tout son corps ; il s’éloigna du vénérable, tenant sa tête inclinée dans ses deux mains, prépara ses bagages avec empressement et, suivi de son escorte, il descendit de la montagne pour retourner à la capitale..... La consternation était générale dans l’escorte. Sur la route, on ne prononça pas une parole.... En entrant dans la ville de Pien-liang, le Taï-oueï apprit par la rumeur publique que le grand maître de la doctrine avait offert, pendant sept jours et sept nuits, des sacrifices aux génies du Ciel dans les temples et les pagodes de la capitale, et que l’épidémie avait entièrement disparu du milieu du peuple et de l’armée.

  1. La réponse du vénérable montre comment cette narration sert de prologue ou de préface au roman. Les principaux personnages du Chouï-hou-tchouen sont les cent huit démons incarnés.