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Le lendemain les vénérables, les Tao-ssé et tous les assistants invitèrent le Taï-oueï à faire une promenade autour du palais ; cette proposition combla de joie le messager de l’empereur. Il partit à pied du monastère, suivi d’une foule considérable de bonzes et précédé de deux novices. On lui montra les sites les plus intéressants ; mais on ne saurait figurer par la parole le magnifique spectacle qui s’offrit à ses regards du haut du palais des Trois-Purs. On découvrait d’un côté le temple des Neuf-Cieux, le temple du Soleil-Levant, le temple du Pôle-Boréal ; ces trois temples, séparés par des cours spacieuses, formaient l’aile gauche de l’édifice ; à droite, on apercevait le temple de la Grande-Unité, le temple des Trois-Conseillers, le temple des Purifications ; ces trois temples composaient l’aile droite.

Après avoir examiné tous les édifices, le Taï-oueï revenait au monastère avec les Tao-ssé, lorsque derrière l’aile droite, sur une place déserte, il aperçut un palais dont l’architecture était plus simple que celle des autres et qu’il observa avec beaucoup d’attention. Les murs de ce palais étaient couverts d’un enduit rouge, dans lequel on avait jeté du poivre pilé. La façade principale offrait deux portes d’entrée ; au bas des degrés de chaque perron, on avait rangé des vases de porcelaine peinte. Ces portes, à deux battants, étaient fermées par des serrures d’airain, et l’ouverture en était interdite par des scellés, sur lesquels on remarquait un amas considérable de cachets rouges. A la partie saillante du