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avec les hommes, il s’est construit une cabane de roseaux sur le sommet de la montagne des Dragons et des Tigres ; c’est dans cette cabane qu’il cultive la vertu ; il ne demeure pas dans notre palais.

— « Mais le fils du Ciel l’appelle à la capitale ; il faut que je m’acquitte de ma mission.

— « Permettez-moi, reprit en souriant le vénérable, une seule observation. S’il existe une missive de l’empereur, il faut, avant toutes choses, la déposer dans le temple, sur un autel ; c’est là une formalité de rigueur et sans laquelle ni moi, ni aucun des vénérables ici présents, nous n’oserions jamais ouvrir la missive. Veuillez donc accepter une collation dans notre couvent. Nous aviserons ensuite à ce que vous aurez à faire et nous offrirons un sacrifice dans le temple des Trois-Purs. »

Le Taï-oueï, escorté des magistrats, suivit les vénérables et entra dans le monastère. Après qu’il se fut assis au milieu des Tao-ssé, les novices lui offrirent d’abord du thé et ensuite du poisson, des légumes et des fruits. Quand la collation fut achevée, le Taï-oueï, revenant à la charge, interrogeable vénérable et lui dit :

« Puisque le maître de la doctrine a établi son séjour sur le sommet d’une montagne, dans une cabane de roseaux, que ne chargeriez-vous quelqu’un d’inviter ce grand anachorète à descendre ; j’aurais une entrevue avec lui ; il ouvrirait la missive....

— « Ce grand anachorète, interrompit le vénérable,