Page:Journal asiatique, série 4, tome 15-16.djvu/1065

Cette page n’a pas encore été corrigée

agitaient leurs clochettes de cuivre ou battaient du tambour ; les autres tenaient à la main des baguettes d’encens, des bouquets de fleurs ou des flambeaux allumés ; ceux-ci portaient les bannières sur lesquelles étaient peintes les images des génies, ceux-là des parasols éclatants de perles et de pierres précieuses. Une troupe de musiciens suivait le cortège.

Ils descendirent processionnellement de la montagne pour recevoir le messager de l’empereur. Quant au Taï-oueï, lorsqu’il fut arrivé vis-à-vis du palais de la Pureté suprême, il mit pied à terre. Ce fut alors que tous les Tao-ssé, suivis des novices du monastère, vinrent le féliciter. Après les compliments d’usage, les religieux le conduisirent dans le temple des Trois-Purs, l’invitèrent à tirer la missive de l’étui où elle était renfermée et à offrir un sacrifice dans le temple.

Sur ces entrefaites, le Taï-oueï, interrogeant le vénérable, qui avait la surintendance du palais, lui demanda où était le maître de la doctrine.

« Gouverneur, répondit le vénérable, ce grand anachorète, qui est l’aïeul des générations, a pour titre honorifique Hiu-thsing-thien-ssé, ou « le divin instituteur parvenu au vide et à la quiétude ». Dégagé de tous les liens (passions), souverainement pur ; comme il n’aime pas à entretenir des relations