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Hoa-yong rencontrent dans une expédition deux militaires, dont l’un était habillé de rouge et l’autre habillé de blanc. Quels étaient ces deux hommes. Histoire de Liu-fang et de Kouŏ-tching. Chĕ-yong remet à Song-kiang une lettre, par laquelle celui-ci apprend la mort de son père. Piété filiale de Song-kiang. Histoire de Lin-tchong et de Lieou-kiun. Assemblée générale des chefs Hoa-yong, Tseou-ming, Hoangsin, Yen-chun, Wang-yong, Tchin-ta, Liu-fang, Kouŏ-tching, Chĕ-yong. Conférence dans laquelle on lit une lettre de Song-kiang, après avoir brûlé des parfums. Serment prêté par les chefs. Comment Song-kiang retrouve son père, qu’il croyait mort. »


Obligé de me renfermer dans les limites les plus étroites, j’ai cru devoir m’arrêter au XXXVe chapitre, c’est-à-dire à la moitié du roman, dans l’édition de Kin-ching-than. On jugera mieux du Chouï-hou-tchouen par les extraits qui suivent et qui offrent des tableaux de mœurs. J’ai choisi les morceaux qui m’ont paru avoir quelque chose d’original et de piquant, soit par les opinions, soit par les coutumes ou les superstitions qu’ils nous font connaître. Ainsi le prologue lui-même contient, à travers une foule de puérilités, quelques détails intéressants. On y présente les mœurs et les usages des Tao-ssé sous un jour très-naïf et probablement très-vrai. C’est le motif qui m’a engagé à extraire de ce prologue plusieurs fragments. Quant au dernier extrait, il suffira de remarquer que ce morceau se retrouve tout entier dans le 1er chapitre du fameux Kin-p’ing-meï [1] ;

  1. « Le Kin-p’ing-meï est un roman célèbre, qu’on dit au-dessus, ou pour mieux dire au-dessous de tout ce que Rome corrompue et l’Europe moderne ont produit de plus licencieux. Je ne connais que de réputation cet ouvrage, qui, quoique flétri par les cours souveraines de Pe-king, n’a pas laissé de trouver un traducteur dans la personne d’un des frères de l’empereur Chiug-tsou, et dont la version que ce prince en a faite en mandchou passe pour un chef d’œuvre d’élégance et de correction. » (Voy. le Livre des récompenses et des peines, traduit du chinois par M. Abel-Rémusat, p. 59.)