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NOVEMBRE-DECEMBRE 1850. 427 si nombreux et des classifications si variées ; et certes , quiconque se charge d’un travail comme celui dont je me suis chargé, est excusable de faire un oubli et ne saurait être blâmé pour avoir commis une erreur. Ce qui m’a engagé à insister là-dessus , c’est que je sais combien les gens de notre temps sont mal élevés, combien peu ils connaissent les embarras des au- teurs et les insomnies de ceux qui composent (des ouvrages), et combien ils s’empressent de critiquer les savants ; d’autant plus que j’ai subi la calamité de leur ignorance et que je n’ai pas été à fabri de leurs erreurs. J’ai divisé mon ouvrage en deux parties : dans la première partie , nous donnerons des chapitres théo- riques qui serviront à expliquer une foule de choses relatives aux flexions grammaticales de la langue, à ses licences, à ses expressions usitées, à ses con- jugaisons et h d’autres détails ; et, à cause de la va- riété de ses matières , j’ai appelé cette partie ^Ix^j ^J^ «Livre des parterres émaillés,» en comparant ses chapitres aux terres qu’on appelle *i ; ce sont des endroits où se trouvent différentes espèces de fleurs, et l’expression est empruntée de f-^-tô* (des- sin bariolé), qui se dit d’une étotfe de diverses cou- leurs. Dans la seconde partie , nous rapporterons la plupart des racines qu’on trouve dans l’Ecriture ; c’est pourquoi j’ai appelé cette partie J^^l ljx^> «Livre des racines.» Et maintenant je commence, avec l’aide de Dieu, à exposer les sujets que je me suis engagé à traiter.