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JOURNAL ASIATIQUE.

dans les Mémoires officiels sur Taï-tsoung, chez les historiens des Soung.

On remarque, d’un autre côté, que, dans la Relation des Indes, il est dit : La septième des années taï-ping-hing-kouë (982), un prêtre bouddhique de Y-tcheou, nommé Kouang-youan, revint de l’Inde avec une lettre respectueuse du roi de ce pays nommé Mou-si-nang, qu’il présenta à l’empereur[1]. L’empereur ordonna qu’un prêtre bouddhique indien traduisît la lettre missive et en donnât connaissance. La traduction était ainsi conçue : « J’ai appris récemment que, dans le royaume de Tchi-na[2], il existait un roi très-illustre, très-saint, très-éclairé, dont la majesté et la puissance subsistent en elles-mêmes et par elles-mêmes. Je rougis à chaque instant de la fâcheuse position qui m’empêche de me rendre à votre cour pour vous présenter mes hommages. Dans l’éloignement où je suis, je porte avec espérance mes regards vers le Tchi-na. Que vous soyez levé ou assis, en mouvement ou en repos (c’est-à-dire dans toutes les circonstances de la vie), je souhaite à votre sainte personne dix mille félicités[3] !

« Kouan-Youan vous porte des médicaments rares,

  1. Littéral. en haut, comme nous disons en haut lieu.
  2. 支那國 Tchi-na-kouë.
  3. Cette partie de la lettre du roi de l’Inde à l’empereur de la Chine avait déjà été citée par M. Morrison, dans son ouvrage intitulé View of China for philological purposes, pag. 84, Nous ne savons pas à quelle autorité il l’avait empruntée.