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NOVEMBRE 1839.

de Pou-lo-cha, de Kia-che-mi-lo[1] et autres ; partout des ordres furent donnés à ces royaumes pour que des hommes lui servissent de guides.

À la suite des années kaï-pao (968-976), un prêtre bouddhique de l’Inde apporta des manuscrits religieux en sanskrit (ou pâli[2]), qu’il offrit à l’em-

    sur les trois premiers de ces royaumes. Le roi de Yan-tchang, nommé aussi Ou-tchang, Ou-tchang-ni, avait sa cour dans la ville de Youan-kiu. La population de cet état était, 126 ans avant notre ère, de 4,000 familles, 82,000 bouches, et 6,000 hommes d’armes. Ce pays, au nord, était contigu avec les Ou-sun, et touchait à un grand lac très-poissonneux.

    76 ans avant notre ère, le roi de ce pays avait sa cour dans la ville Ho-nân, au midi du fleuve ; il y avait 15,000 familles, 62,000 bouches, environ 20,000 hommes d’armes. Ce royaume était borné sur ses quatre côtés par de hautes montagnes qui en rendaient la garde facile par ses dangereux défilés. La capitale fortifiée avait environ 30 li de tour. (Voy. la traduction complète que nous avons faite de cette Notice).

    Le roi du royaume de Kouëï-tseu (nommé aussi Kieou et Kiu-tseu, Pi-chi-pa-li, Bich-balich), avait sa cour dans la ville fortifiée de Yen, 126 ans avant notre ère ; la population de cet état était alors de 6,970 familles, 81,317 bouches, et 21,076 hommes d’armes. Il confinait au nord avec les Ou-sun, et à l’occident avec Kou-me, etc.

    La Notice sur le Yu-tien du Pian-i-tian a été traduite par M. Rémusat, et publiée sous le titre d’Histoire de la ville de Khotan.

  1. 又歷布路沙加濕彌羅 Ce sont les royaumes de पुरुष Pouroucha et de कश्मीर Kas’mîra, Kachemire. Le Pian-i-tian donne une longue notice sur ce dernier royaume, en le confondant avec Ki-pin, Kophène ; Sa-ma-eulh-han, Samarkande. Voyez l. LIII, art. 1, et la traduction que nous en avons faite.
  2. 梵夾 Fan-kia. On a coutume de désigner par cette expression, chez les écrivains chinois bouddhiques, des manuscrits religieux écrits dans les langues de l’Inde, usitées pour ces sortes d’ouvrages, c’est-à-dire le sanskrit ou le pâli.