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JOURNAL ASIATIQUE.

sanscrits, entre autre la fameuse idylle Gita-Govinda. Ses excursions sur d’autres sujets n’ont pas élé moins heureuses ; une grammaire du pracrit devenait nécessaire, puisque ce dialecte est la langue de certains passages du drame : M. Lassen a donné à cet effet un ouvrage complet tiré des écrivains indigènes. Digne émule de M. Eugène Burnouf, dont la réputation est aussi européenne, il a déjà jeté du jour sur le déchiffrement de l’écriture cunéiforme et sur l’ancienne langue des Perses ; une saine critique, appuyée sur une érudition consciencieuse, est le caractère de ses écrits sur ces matières, comme de son travail sur l’Ombrien des Tables Eugubines. Quand, dans ses leçons à l’université de Bonn, il aborde la grammaire des langues indo-germaniques, il unit encore à beaucoup de sagacité une méthode réservée et rigoureuse. Accordons notre sympathie à ces hommes qui, à l’étranger, comprennent la portée des études sur l’Orient, et concourent puissamment à leur propagation.

F. N.
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Recherches sur l’histoire et la géographie de la Mésène et de la Characène, par M. J. Saint-Martin ; ouvrage posthume, publié sous les auspices du ministère de l’instruction publique. Un volume in-8o de XXIII et 296 pages ; avec une planche lithographiée. Paris, 1838 ; Imprimerie royale.

Ce volume est le premier des trois ouvrages posthumes de M. Saint-Martin, choisis, en 1833, par M. Guizot, alors ministre de l’instruction publique, pour être imprimés aux frais du Gouvernement, et dont la publication est confiée à trois membres de l’Institut, MM. Hase, Félix Lajard et E. Burnouf. Des portions de ces recherches composées en 1817, avaient été communiquées à l’Académie royale des inscriptions et belles-lettres en 1818 ; mais des travaux plus importants ayant empêché l’auteur de les mettre au jour, cet