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FÉVRIER 1839.

Havichyanda, Madhouchyanda, Drĭḍhanêtra et Mahâratha.

Lorsque furent révolues mille années, Brahmâ, le grand ancêtre des hommes, adressa ces paroles flatteuses à Viçvâmitra, riche de tant d’austérités.

(Ici s’arrête le manuscrit de M. Jacquet.)


OBSERVATIONS

Sur le sens figuré de certains mots qui se rencontrent dans la poésie arabe.

Au nombre des difficultés qui s’opposent à la parfaite intelligence de la poésie de toutes les nations musulmanes, il faut mettre en première ligne l’emploi de certains mots dans un sens métaphorique : de là surgit pour l’étudiant un grand embarras, car il est porté à assigner à ces mots leur sens propre, et alors le vers dans lequel ils se trouvent est inintelligible ; ou bien, après des efforts, souvent infructueux, pour deviner la pensée que le poëte a voulu exprimer, le lecteur demeure convaincu qu’il est impossible de la saisir. C’est surtout chez les poëtes regardés par les littérateurs arabes comme modernes, c’est-à-dire, chez ceux qui ont vécu postérieurement au premier siècle de l’hégire, qu’on reconnaît ce goût passionné pour le langage métaphorique. Dans la description de l’objet de leur affection, ils se complaisent à prodiguer des