à la fois à cet acte une improbation et une excuse, publia ce verset du Coran :
« On t’interrogera au sujet du combat qui a eu lieu dans le mois sacré. Réponds : Il est mal d’avoir combattu dans ce temps ; mais ceux qui opposent l’incrédulité à la parole divine, qui cherchent à faire abjurer aux fidèles leur religion, qui les ont forcés à sortir de la cité sainte, dont ils étaient habitants, ceux-là ont commis un bien plus grand mal aux yeux de Dieu. L’idolâtrie est pire que le meurtre[1]. »
Bientôt après, l’attention de Mahomet fut éveillée par une nouvelle qui offrait aux musulmans l’espoir d’obtenir un avantage considérable et de faire éprouver à leurs ennemis un immense préjudice.
Les Coraichites faisaient, chaque année, deux grandes expéditions commerciales, l’une d’été, l’autre d’hiver. C’était, dit-on, Hâchem, fils d’Abdménâf, qui avait institué cet usage[2] lorsqu’il était investi des fonctions nommées rifâda et sicâya[3]. Cette année, le soin de conduire en Syrie une de ces expéditions avait été confié à Abousofyân, fils de Harb. À la tête d’une caravane de mille chameaux chargés de précieuses marchandises, il revenait, en ce moment, vers la Mekke, et avait sous