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tatare, kalmouke, et, en général, celle des montagnards circassiens et de la Cabarda. Il n’existe dans la province du Caucase aucun haras de la Couronne, mais un grand nombre de particuliers en possèdent. Le prix des chevaux varie de 500 à 800 roubles. Les chevaux dont on fait le plus d’usage sont ceux des Tatares et des Kalmouks, connus par leur légèreté, et parce qu’ils sont plus propres à être montes qu’à servir d’attelage. Leur prix varie de 20 à 200. roubles. Le territoire des Cosaques de la mer Noire n’a aucune race particulière de chevaux, et l’on n’y trouve qu’un seul établissement de haras, celui appartenant à la communauté de ces troupes. La première de ces provinces compte environ 206,000 chevaux et la seconde 83,000.

L’étendue des steppes, qui offrent d’abondans pâturages, et surtout beaucoup d’herbes salines, possédant à un haut degré la faculté d’engraisser les bestiaux, ainsi que la beauté du climat, favorisent d’une manière toute particulière l’élève des moutons ; aussi, d’immenses troupeaux, appartenant en majeure partie aux tribus nomades, couvrent constamment ces plaines. Outre la race ordinaire, on y remarque particulièrement celles des brebis tatares et kalmoukes. Ces moutons produisent en général une laine grossière, mais les toisons des agneaux donnent ces fourrures si connues sous le nom d’agneau d’Astrakhan. Depuis l’introduction des moutons d’Espagne en Russie, on a commencé à s’en procurer dans quelques troupeaux des arrondissemens de Stavropol et de Georghievsk. Les Tatares et les Kalmouks tiennent leurs moutons pendant toute l’année en plein air. Dans le territoire des Cosaques de la mer Noire, il existe une bergerie appartenant à la communauté des troupes, qui compte 4,000 moutons, dont 362 de race espagnole. La province du Caucase possède environ 1,136,000 moutons, et le territoire des Cosaques 306,000.

Les habitans russes de ces provinces sont les seuls qui élèvent des porcs, la religion des Musulmans ne leur permettant pas de faire usage de la chair de cet animal. Le