1. « Que le premier né, les saints Svayambhou, Amitaroutchi, Amogha, Akchôbya, les magnifiques Vaïrotchuna, Manibhava, le roi des sages, le pur Vadjrasatva[1], vous conservent dans votre séjour
- ↑ Ces personnages, comme on a pu le voir par la dissertation de M. Hodgson, sont ceux de l’Aisvarik ou panthéon théistique, Adi-Bouddha ou créateur primitif existant par lui-même ; les cinq Dhyâni Bouddhas, sous d’autres appellations, correspondent respectivement à Amitâbha, Amogha siddha, Akchôbya, Vaïrotchana et Râtna sambhava (Voyez vol. VI, pag. 267), et un sizième Bouddha, Vadjrasatva, émanant d’Adi Bouddha, les cinq autres sont chargés de la création des corps matériels.
(D’après l’Essai sur le Bouddhisme, par M. Hodgson, les cinq Bouddhas célestes se distinguent par les couleurs suivantes : Vaïrôtchana est blanc, Akchôbya, bleu, Ratna sambhava, jaune ou couleur d’or, Amithâbha, rouge, et Amogha siddha, vert.
Pallas nous a le premier fait connaître ces cinq Dhyani Bouddhas, et ce qu’il en dit peut servir à compléter la notice de M. Hodgson. On lit dans les Sammlungen über die Mongolischen Valkerschaften, tom. II, pag. 86 : « Parmi les divinités du premier rang, il faut classer les cinq dieux primitifs (nommés en mongol) Tahoun Isaghortou Bourkhan. Leurs noms les plus usités sont Aktchibu (notre Akchôbya), Beroozanah (Vaïrôtchana), Radna sambawa (Ratna sambhava), Amidba ou Amidaba (Amitâbha), et Ammoughi siddidih (Amogha siddha). Les empires ou paradis du premier et du second sont vers l’orient, le royaume du troisième est au sud, celui du quatrième à l’occident, et du cinquième au nord. On les représente vêtus d’un manteau rouge et leurs corps indiquent les cinq couleurs sacrées. Quant à la figure et à la coiffure, ils ressemblent presque tous à Chakia mouni ; ils ne s’en distinguent que par les couleurs et par la manière dont ils tiennent les mains. Aktchiba est blanc, il tient les mains jointes devant lui et élève l’index. Beroozanah est jaune, dans la même pose que Chakia mouni, cependant il ne tient pas
