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kaïka-bandhou, l’ami unique ou supérieur du monde, se rencontrent comme sinonymes de Gautama, de même que S’âkya sinha, dans les vocabulaires d’Amara et de Hematchandra : S’âkya mouni, S’âkya sinha, Sarvârttha siddha, Saoudhodani (le fils de Soudhodana), Gautama, Arka-bandhou (le parent du soleil), Mayadévi souta, se trouvent dans l’Amara-kocha. Le septième Bouddha est nommé S’âkya sinha ; Arka-bandhava, le parent de Rakoula (Rakoulasou) ; Sarvârttha sidda ; Gotamânvaya (de la famille de Gautama) ; Maya souta (le fils de Maya) ; Soudhodâna souta (le fils de Soudhodana) ; Devadattâgradja (le frère aîné de Devaddata) dans Hematchandra. Buchanan n’a pas indiqué d’après quelle autorité il affirme que les prêtres d’Ava considèrent Gautama et S’âkya comme distincts, et ce dernier comme un hérétique ; mais comme j’ai eu l’occasion de le remarquer ailleurs, cette distinction n’est pas faite dans la traduction de l’Amara kocha en pâli, employée par les prêtres d’Ava et de Ceylan. Les noms de Gautama, de S’âkya sinha et d’Aditya-bandhou, y sont donnés comme synonimes de celui du fils de Soudhodana :

« Soudhodani-tcha Gotama S’âkya sînha, tatta, S’âkya mouni, tch’Aditchtcha bandhou-tcha. »

Il paraît à peine essentiel de noter la mention faite dans ces vers de l’acquisition de l’état de Bouddha ou d’une condition exempte des infirmités de l’humanité, sous des arbres particuliers ; cela signifie y suivant la traduction, que les sages choisissent ces lieux pour la