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apparence de feu (i, 4) et animaux (ibid., 5) ce qu’il trouve, après un plus mûr examen, n’être que l’image d’un homme lumineux (viii, 2), et celle des chérubins (x, 20). De même la roue (אוֹפָן) qu’il a aperçue d’abord (i, 15), devient par degrés une sphère à quatre faces et à quatre cercles, et il entend de ses propres oreilles appeler leur assemblage du nom de galgal (x, 13) לָאוֹפַנִים לָהֵם קוֹרָא הַגַלְגַל בְּאָזְנָי. Il est clair par là que les אוֹפַנִים (roues, cercles) constituent le nom des parties, et que le גַלְגַל (galgal) est celui de l’ensemble de cette machine[1].

Je m’arrêterai donc un instant à déterminer la signification astronomique de ces deux mots ophan et galgal, signification qui n’a pas été saisie au juste par les autres interprètes.

Les mots dont se servent Ézéchiel et les autres prophètes de la captivité, demandent très souvent à être éclaircis par le génie de la langue chaldéenne. Or, autant de lois que le mot אופָן (ophan) est appliqué en chaldéen à la science des astres, nous voyons qu’il sert à désigner un des cercles de la sphère céleste.

  1. « Ce galgal, dit le Prophète (x, 6), était placé au milieu des quatre chérubins, et un homme pouvait y entrer et s’arrêter auprès d’un ophan » וַיְהיִ בְּצַוֹתוֹ אֶת הָאִיש לְבֻשׁ הַבַּדִים לֵאמֹר קַח אֵשׁ מִבֵּינוֹת לַגַלְגַל מִבֵּינוֹת לַכְּרֻבִים וַיָבֹא וַיַעֲמֹד אֵצֶל הָאוֹפָן . Cela rend incontestable que l’antithèse que nous mettons ici entre le galgal et l’ophan, existe réellement entre le tout et la partie.