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Les Dhyâni bouddha et les Bodhisatva sont regardés comme étant entre eux dans le rapport de père et de fils ; et de même qu’il y a des Dhyâni bodhisatva, il y a aussi des Manouchi bodhisatva, qui à leur tour sont pour Manouchi bouddha ce qu’un disciple est à un instituteur, un gradué à un adepte, un aspirant à la sagesse du bouddhisme à celui qui la possède. Je dois ajouter qu’un homme mortel peut devenir un Bouddha[1], pendant qu’il languit encore dans l’existence charnelle : quoique l’accomplissement entier des récompenses, s’il n’est pas le privilège du caractère transcendant, soit attribué à un état plus immatériel, c’est-à-dire à celui de nirvritti.

Les images des Dhyâni bouddha qui ont été envoyées à la Société, occupent, à l’exclusion de tous les Bouddha inférieurs, la base de chaque Manoutchaïtya[2] qui sont au Népal les temples de l’ordre le plus élevé, et ces images sont invariablement distinguées entre elles par des différences.

La liste des Bouddha qui termine ce mémoire complète tout ce que j’ai à dire sur ce sujet. Deux listes furent préparées pour moi il y a quelque temps par un vieux bouddhiste du Népal que je connaissais depuis long-temps ; mais elles ont alors été laissées de

  1. De là les lamas divins du Bhot, quoique l’idée originale y soit un peu dénaturée.
  2. Tchaïtya est le nom propre et unique d’un bouddha au-dessus de Dieu. Vihâr est le nom propre et unique du serviteur de Dieu. Dans le premier réside l’objet de l’adoration, dans le second celui qui l’adore.