NOUVEAU
JOURNAL ASIATIQUE.
Il résulte de ces faits que le corps de la littérature du Tubet est et a long-temps été une masse de traductions du sanscrit. Son langage primitif, ses caractères et même ses idées, tout est indien. Je puis dire à l’appui de cette assertion, que même les Népaliens qui se trouvent beaucoup plus rapprochés de l’Inde, et sont parvenus à un plus haut degré de culture que les Tubétains, ont fait un grand usage de commentaires en langue vulgaire, et même de leurs traductions de leurs livres qui sont également sanscrits, et que, quoique les Néwars aient un idiome complet, ils n’ont pas de lettres qui leur soient propres : celles dont ils se servent sont nâgari d’origine, et ils en conviennent ; d’ailleurs tous les Tubétains avec lesquels j’ai conversé m’ont dit que toutes leurs connaissances leur étaient venues de l’Inde, que leurs livres sont des traductions, que les