ce général avait confié le gouvernement de la Syrie et des provinces voisines[1], se mit en marche pour aller attaquer la ville de Pétra ; mais les difficultés que présentait le siége de cette place, la famine qui affligea bientôt l’armée romaine, ne tardèrent pas à faire repentir le général de s’être engagé dans une entreprise téméraire. Voulant donc s’en tirer avec honneur, il envoya vers Aréthas, avec le titre d’ambassadeur, Antipater, qui était uni à ce roi par les liens de l’hospitalité. Aréthas, cédant aux représentations de son ami, consentit à payer une somme d’argent pour racheter le pillage de ses états. Scaurus s’empressa d’accepter cette proposition et se hâta de mettre fin à une guerre qui lui offrait peu de chances de triomphe. Gabinius marcha contre les Nabatéens et les défit complètement[2].
César, se trouvant engagé dans son expédition d’Égypte, fit demander un corps de cavalerie à Malichus, roi des Nabatéens[3]. Un prince du même nom régnait sur ce peuple à l’époque où écrivait l’auteur du Périple de la mer Érythrée[4]. Mais on peut supposer, avec assez de vraisemblance, que ce prétendu nom propre n’était autre chose qu’un mot qui, dans
- ↑ Joseph. Antiquit. judaic. lib. xiv, cap. 5 ; tom. I, pag. 691. — Id. Bell. jud. tom. II, pag. 69.
- ↑ Joseph. Antiq. judaic. tom. I, pag. 693. — Id. De bell. jud. lib. i, cap. 8 ; tom. II, pag. 72.
- ↑ Cæsar, De bell. Alexandr. pag. 778, ed. Oudendorp.
- ↑ Arriani Periplus, ap. geograph. min. tom. I, pag. 11.
Vita Pompeii, tom. I, pag. 640, ed. Rualdo. — Appian. De bellis Mithridaticis, tom. I, pag. 404, ed. Toll.