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DÉCEMBRE 1834.

auront abusé de la vie, le jour de la résurrection sera pour eux le jour du jugement[1] et des vengeances, titre du onzième fondement. Des signes avant-coureurs annonceront la venue du fils de l’homme ; mais cette seconde venue n’aura pas lieu sur la terre, ainsi que l’espèrent les Juifs[2]. Les peines des pécheurs seront moins des souffrances physiques et sensibles du corps que des peines de l’âme[3], et c’est dans le même sens qu’il faut entendre les plaisirs et les joies du ciel. La question de l’éternité des peines est longuement traitée, et toutes les objections qui tendent à montrer que tant de sévérité de la part de Dieu n’est pas compatible avec l’idée de sa justice sont combattues et renversées[4].

Bar-Hebræus montre ensuite que la perfection chrétienne consiste dans l’union de la foi et des œuvres. L’homme croyant doit agir ; s’il sépare l’acte de la croyance, il n’a qu’une foi morte et stérile. Le moyen le plus efficace de parvenir à la perfection chrétienne, c’est la confession[5], et il explique au long quel est ce sacrement et quelles sont les dispositions qu’il exige.

L’homme parfait aura pour récompense le bonheur du ciel, dont l’image typique se retrouve dans la tradition primitive du paradis terrestre. C’est par cette idée

  1. Man. 344.
  2. Man. 345-347. Il traite aussi de la venue de l’Antéchrist, et il nous montre à quels signes les hommes pourront le reconnaître.
  3. Man. 349.
  4. Man. 354.
  5. ܡܘܕܝܢܘܬܐ. Man. pag. 370-373.