Page:Journal asiatique, série 2, tome 14.djvu/509

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
501
DÉCEMBRE 1834.

l’ordre inférieur purement passif reçoit cette initiation sans pouvoir rien lui rendre en échange. Leur nature est finie et bornée, quelle que soit d’ailleurs leur puissance ; ils sont libres[1], immortels, supérieurs en gloire et en mérites aux simples élus[2] ; ils sont préposés à la garde des hommes, des villes et des nations.

Au-dessous des êtres du monde surnaturel la foi chrétienne place immédiatement le prêtre, qui doit vivre aussi de contemplation et de prières, et qui, par la sainteté de sa vie et la grandeur de son ministère, doit en quelque sorte être sur la terre comme le prolongement de la chaîne des esprits célestes. Le sacerdoce[3] fait la matière du sixième fondement. Bar-Hebræus l’embrasse sous toutes ses faces ; il nous montre la hiérarchie sacerdotale se développant parallèlement à celle du ciel ; il nous explique la nature, l’ordre de ses degrés, les conditions requises pour y être élevé, le mode de sa consécration, les rites symboliques de ses cérémonies[4]. La fonction la plus haute et celle qui exige la plus grande perfection est l’oblation sacramentelle de l’autel[5]. Ici l’auteur nous donne un traité complet de liturgie, où le savant

    passive, il l’appelle ܡܬܐܪܙܢܘܬܐ. Ces deux mots manquent dans les lexiques.

  1. Man.197.
  2. Man. 200.
  3. ܒܗܢܘܬܐ. Man. pag. 207.
  4. Man. 208-217.
  5. Man. 208.