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JOURNAL ASIATIQUE.

fait la nuit ou le jour, ce qui le conduit à parler du temps et de ses divisions.

En passant aux autres jours de la création, il parle de la mer, de son flux et reflux, de sa position et de son étendue, des fleuves, des rivières et des fontaines, des poissons, des oiseaux, des reptiles, des quadrupèdes ; et, après avoir soumis à ses investigations tout ce qui se trouve sur cette terre, il s’élève au ciel et en décrit les constellations, base de la science astronomique de ce temps. Nous pensons que leur énumération, sous le rapport lexicographique, ne sera pas sans un certain intérêt, vu qu’elles manquent dans nos dictionnaires[1] et que, d’un autre côté, leurs noms serviront à prouver que les Syriens ne faisaient guère que traduire le langage scientifique et technique des Arabes. Nous supprimons les douze signes du zodiaque déjà connus et classés dans les lexiques, et, en énumérant les trente-trois constellations que cite notre auteur, nous suivrons scrupuleusement l’ordre dans lequel il les range.

Nous avons vérifié, dans le savant ouvrage de M. Ideler[2], les noms arabes et grecs correspondants

  1. L’étude des textes nouveaux dans la langue syriaque offrira des difficultés insurmontables tant que les dictionnaires ne seront pas plus complets. L’orientaliste qui possède aujourd’hui le plus à fond cette langue, M. Étienne Quatremère, a ramassé dans ses immenses lectures tous les matériaux nécessaires à la composition d’un dictionnaire, lequel ferait disparaître tous les obstacles qui nous arrêtent. Espérons qu’il lui sera bientôt permis de publier ce précieux travail.
  2. Untersuchungen über den Ursprung und die bedeuntung der sternnamen von Lud. Ideler. Berlin, 1809.