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SEPTEMBRE 1834.

Da questo fiume prese il nome questo luogo, e perciò si chiama Nak c’iu kà, cioè abitatori dell’acqua nera. Dopo di che per circa quaranta giorni di camino non si trova più abitazioni di case, ma solo alcune abitazioni di tende con quantità di mandre de lak, ossiano bovi pelosi, pecore, cavalli ; ed i passaggeri non trovano altra cosa per comprare di comestibile che carne, e butiro, tutto l’altro fa di mestieri portar seco. Traghettato questo gran paese si trova un grandissimo fiume, chiamato Bic’iù[1], che conforme ne scrisse l’ilustrissimo signor Samuele Van der[2], Olandese,

    C’est ce même fleuve qui, chez les Mongos, porte le nom de Kharà ousoù, qui a la même signification. Le Nagh tsiou sort du lac Bouka noor, ou du Bœuf, coule d’abord à l’est, reçoit le Sogh tsiou, et se tourne au sud-est pour entrer dans la province de K’ham, où il reçoit le nom de Oui tsiou ; puis il passe dans la province chinoise de Yan nan, où il est appelé Lou kiang ou Nou kiang, et va se jeter, suivant les auteurs chinois, dans la mer Méridionale. — Kl.

  1. Le Bi tsiou, ou plutôt འབྲི་ཆུ་ Bhri tsiou, le Fleuve de la vache du Yagh, est le même qui, en mongol, est appelé Mourouï oussoù et Mourous oussoù, c*est-à-dire l’Eau tortueuse. En traversant le Tubet oriental, il reçoit le nom de ཕོ་ལྷའི་ཆུ་ Pho h’laï tsiou, ou le fleuve du Dieu mâle (du Seigneur). C’est la partie supérieure du Grand Kiang de la Chine. — Kl.
  2. Ce Hollandais s’appelait, avec tout son nom, Samuel van der Put. Il était arrivé des Indes au Tubet, où il lia amitié avec des lamas, dont il avait appris la langue. Ils le prirent avec eux à Péking. C’est le seul Européen qui, à ce que je crois, ait fait ce voyage si intéressant de la capitale du Tubet à celle de la Chine.