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SEPTEMBRE 1834.

per un mezzo miglio, e poi si scende per cinque buoni miglia ; d’indi si trova un fiume ben grande, che si chiama C’iasum, altrove però dicesi Tzam pò, o Tzangciù[1], che ha la sua sorgente in Ngari. E passa tre giornate lontano da Lhasà, e proseguisce il suo corso sotto la fortezza detta Sgikàkungar[2], e prima di arrivare a Takpò Cini per un giorno di camino si perde in Lhogà[3] : e asseriscono che passi sotto un monte, perchè passato questo monte si ritrova di nuovo, e da Takpò passa per Kombò, e dicono che entri poi nel Gange verso Ragmati, o Scia-

  1. C’est le Yœrou zzang bo tsiou, le plus grand fleuve du Tubet occidental, lequel reçoit les eaux de presque toutes les rivières de ce pays. Ne connaissant pas l’orthographe du nom C’iasum (Tsia-soum) je ne peux donner la signification ; mais la dernière syllabe soum signifie trois. Dans la Description de la route de Kathmanḍou, dans le Népal, à Tâzédó, dans le Tibet, insérée dans le XVIIe volume des Asiatic Researches, le nom du Yœrou zzang ho tsiou est écrit par erreur Yékô changô, au lieu de Yérô changô (Yérô tchangbô, le b n’étant pas prononcé). Ce fleuve s’appelle ordinairement གཙང་པོ་ཚུ་ Zzang po tsiou, c’est-à-dire l’eau pure. — Kl.
  2. གཞ་ཀ་གོང་དཀར་ Ji ka ghong kar, ou le fort blanc de la cime, est une forteresse sur la droite du Zzaṅg tsiou et au nord-est du lac Yang mtso. Ordinairement on noye au Tubet les voleurs dans la rivière ; mais, si l’on veut leur faire une espèce de grâce, on les envoie à Ji ka gbong kar, où la plupart d’eux meurent pendant la première année de leur séjour dans cette place malsaine. — Kl.
  3. L’ho kà ou L’ho k’ha ptrà sont des montagnards anthropophages qui habitent au nord et au nord-est de l’Assam. Voyez ci-dessous, pag. 193. — Kl.