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M. Carey nous apprend ensuite que le dictionnaire qu’il publie avec M. Marshman, a vraisemblablement été composé par des missionnaires catholiques, qui travaillaient autrefois dans le Tubet ; qu’une copie de leur ouvrage se trouvait dans la possession de feu le major Latter, et que ce fut sur celle-ci que M. Schrœter, Allemand de nation, et membre de la Church missionary society, fit la sienne. Ce missionnaire habitait Tentaliya, poste militaire dans le district de Pournea, et recevait un salaire du gouvernement anglais de l’Inde. Après sa mort, son manuscrit fut remis à l’éditeur, et, à la recommandation de ce dernier, le gouvernement en permit la publication, qui fut effectuée par le moyen d’une souscription généreuse.

Il est vraisemblable que l’original de ce lexique est celui qu’on conservait dans l’hospice des capucins du Nipâl, et duquel Hervas parle[1]. Le manuscrit laissé par Schrœter était en italien ; M. Marshman l’a traduit en anglais.

Malgré les nombreuses imperfections de ce travail, il faut savoir gré aux éditeurs qui l’ont entrepris ; car ils ont eu de grandes difficultés à vaincre. La première et la plus forte, sans doute, a dû provenir de ce qu’ils ignoraient la langue dont ils publiaient le dictionnaire ; et la seconde, le manque

  1. « Nell’ ospicio de’ PP. cappucini di Nekpal nel Tibet, c’ è un dizionario Tibetano ms. il quale contiene trentatre mila parole. » Hervas, Catalogo delle lingue ; Cesena, 1785, in-4o, pag. 147.