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JOURNAL ASIATIQUE.
MAI-JUIN 1915.

SUR
LA RÉCITATION PRIMITIVE
DES TEXTES BOUDDHIQUES,
PAR
M. SYLVAIN LÉVI.


La tradition bouddhique a conservé le souvenir d’une séance mémorable où le Bouddha entendit un humble moine réciter devant lui, en son honneur, plusieurs des textes sacrés destinés à entrer un jour dans le canon de l’Église.

Nous avons en pâli deux rédactions de cet épisode, l’une dans le Vinaya, Mahâvagga, V, 13, l’autre dans l’Udâna, V, 6. Nous en avons une rédaction sanscrite dans le Divyâvadana, I, avadana de Kotikarna ; cet avadâna est en réalité un extrait du Vinaya des Mûla Sarvâstivâdin (cf. Huber, B.E.F.E. O., 1907, 1 et suiv. ; S. Lévi, T’oung Pao, 1907, 105 et suiv.). M. Chavannes a traduit du chinois le récit parallèle du Che song liu, le Vinaya des Sarvâstivâdin (Cinq cents Contes et Apologues, II, 2 3 7 et suiv.). Il ne sera pas inutile de réunir ces textes, de les éclaircir, d’y joindre les autres parallèles dont nous disposons encore ; nous aurons à rechercher si les multiples rédactions supposent un original commun,